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jeudi 25 juin 2015

Compte-rendu du Conseil de Département SHS du 18 juin 2015

Ordre du jour :
  • Le bilan HCERES
  • La politique doctorale
  • La désignation des représentants pour siéger au conseil de vie de campus


Le président, Daniel BOURMAUD, a commencé par faire un bilan des rapports HCERES réalisés sur l’ensemble des centres de recherche relevant du Département SHS. Il estime qu’aucun laboratoire n’a de mauvais rapport. On retrouve des remarques transversales telles que le manque de moyens financiers et humains. Le bilan HCERES des écoles doctorales devrait être rendu prochainement. Mais M. BOURMAUD a d’ores et déjà été indiqué que certaines auditions ont été complexes, notamment au regard de la formation doctorale. 
Yannick LUNG, vice-président de l’UB à la recherche, préside désormais le Conseil, et aborde le thème de la formation doctorale. Le vp commence par rappeler que depuis le chantier de la NUB, aucun programme de formation doctorale n’a été pensé, ce qui est un contresens alors que l’on parle d’excellence et de mise en avant du doctorat comme diplôme le plus élevé de l’enseignement supérieur et de la recherche. M. LUNG rappelle que dès début 2014, un groupe de travail composé uniquement d’enseignants-chercheurs s’est réuni pour réfléchir sur cette question, et a rendu un rapport en juillet 2014. Il en est ressorti plusieurs propositions telles que :
  • L’intégration de modules transverses (épistémologie, histoire des sciences, etc.)
  • Mieux préparer à la formation professionnelle et à l’insertion en entreprise
  • Internationaliser la formation doctorale

Il faudrait également, selon le vp, réfléchir à un système de validation d’un projet professionnel du doctorant avec un nombre d’heures obligatoires (100h sur 3 ans). Eu égard à l’importance de l’effectif des doctorants, il faudra privilégier la formation par module numérique et à distance. Il faut également, selon le vp, raisonner en fonction de l’attente des entreprises. Privilégier également l’approche entrepreneuriale, c’est-à-dire, avoir une démarche de projet. Le vp est également en faveur d’un « comportement éthique et responsable » de la part de l’ensemble des acteurs du doctorat. Par ailleurs, le vp rappelle que l’IdEX favorise l’internationalisation du doctorat à travers les contrats IdEX mais également par des bourses à la mobilité. Il faut selon lui, que la formation doctorale soit « un travail de tous ». A cet égard, le vp se dit « scandalisé » par l’attitude du Collège DSPEG et de l’école doctorale Droit de refuser de prendre en charge les frais liés à la formation doctorale, alors que le Conseil d’Administration et la Commission recherche avaient alloué des fonds à ces structures.  

Isabelle DAUGAREILH a souhaité souligner les remarques « injustes » du vp à la recherche, notamment à l’égard des collègues en droit. Il faut selon elle, ne pas être pessimiste sur la capacité des différentes structures à se saisir de la formation des doctorants. Isabelle DAUGAREILH rappelle que l’école doctorale droit a lancé un groupe de travail portant sur cette réflexion. Par ailleurs, elle interpelle le vp sur les fonds IdEX. Elle rappelle que récemment, une demande du COMPTRASEC a été émise à l’IdEX pour obtenir 2000€ afin de financer le déplacement de collègues étrangers pour participer aux « doctorales » en droit social début juin, mais qu’elle a été refusée, au motif que la demande « ne rentrait pas dans les cases ». Par conséquent, que fait l’IdEX, et selon quels critères accorde-t­-elle des financements ?
Yannick LUNG répond brièvement que « l’IdEX a des circuits à respecter ». Selon lui, l’ED Droit avait reçu les moyens de donner 180h de formation doctorale à l’année mais qu’elle ne s’en est pas saisi.

Baptiste DELMAS, pour les doctorants, interpelle le vp formation sur le fait que les premiers concernés de la formation doctorale, à savoir les doctorants, ne sont jamais consultés. Le groupe de travail mis en place en 2014 n’a jamais été composé de doctorants, et récemment, le rapport sur le projet decréation d’un Comité des Ecoles doctorales a été envoyé à tous les directeurs de Département et les directeurs des centres de recherche, mais à aucun représentant élu des doctorants, que ce soit au Département ou en Commission recherche. Par conséquent, quand la présidence compte-telle entamer une discussion avec les doctorants ? Sur le fond, le projet présenté par M. LUNG est extrêmement ambitieux : formation interdisciplinaire, professionnelle, internationale, etc. Pourquoi pas, mais alors quid de l’exigence d’une thèse en 3 ans lorsqu’en plus de cela, la majorité des doctorants en droit et en économie assurent des charges de TD ? Il y a là une contradiction à assumer. Enfin, sur l’internationalisation du doctorat, il faut quand même rappeler que d’une part, les doctorants bénéficiant de moyens pour aller à l’étranger sont peu nombreux, et que d’autre part, même les doctorants internationaux bénéficiant d’un contrat IdEX, se sont vu refuser une égalité salariale avec les autres doctorants IdEX des anciens périmètres Bx I, II, et III. Donc là aussi, quid d’une égalisation des conditions de recherche par le bas ?

Le vp à la recherche, Yannick LUNG répond qu’il est ouvert à la discussion avec les doctorants, mais d’une part, les élus en commission recherche prennent peu la parole, et d’autre part, c’est en partie la faute des doctorants qui ne se sont pas emparés au bon moment des problématiques les concernant. Sur les contrats IdEX, le vp estime qu’au contraire, il y a eu une égalisation par le haut, le système retenu étant de caler la rémunération à chaque culture des anciens établissements. Quant à l’IdEX en tant que tel, Yannick LUNG avoue sa méconnaissance sur cet organe mais rappelle que ce dernier est systématiquement contrôlé par deux structures bureaucratiques et qu’il avait été prévu dès le départ de placer l’IdEX en-dehors de l’Université de Bordeaux.

Michel PERNOT rappelle que la loi ALLEGRE avait unifié les doctorats en un seul alors qu’il y en avait avant 4, en fonction du projet de chaque doctorant. On en assumer aujourd’hui les conséquences en termes de manques de moyens et de temps de préparation du diplôme. Selon Michel PERNOT, il faudrait également rédiger une charte des directeurs de thèse, et rappeler leurs devoirs de suivre leurs étudiants.

Thibaud DEGUILHEM, pour les doctorants, reprend M. LUNG sur la non-intervention des représentants des doctorants en Commission recherche. Il rappelle que les derniers Conseil de la CR se réunissent en formation restreint, excluant de fait les doctorants. Ceci expliquerait donc cela. Il faudrait également réfléchir et insister sur le calendrier de la formation à la pédagogie au sein de l’Université de Bordeaux. Trop souvent, les doctorants se retrouvent chargés de TD au premier semestre sans aucune formation à l’enseignement. Quant au financement de l’internationalisation du doctorat, il faut rappeler que les écoles doctorales ont de moins en moins de moyens financiers (-27% sur les trois dernières années), laissant les doctorants dans des difficultés budgétaires pour financer leurs déplacements (gel du financement pour les missions à l’étranger au sein de l’ED42). D’autres problèmes se posent : l’inertie concernant les enseignements (aucune nouveauté et aucune adaptation aux besoins des doctorants) ainsi que la très faible valorisation des doctorants dans les laboratoires et/ou les écoles doctorales (aucun représentant siégeant à l’ED42, élections toujours pas organisées). Par ailleurs, les doctorants n’ont aucune visibilité sur les procédures d’attribution des financements ponctuels pour l’internationalisation du doctorat au sein de l’IDEX, qui finance plus de 85% de projet en science dure à chaque session. Enfin, qu’en est-il de la répartition des compétences entre le Département et le futur Comité des Ecoles doctorales ? Et où se situent les sources de financement de ce Comité ?

Yannick LUNG répond que les doctorants ont laissé perdurer la situation et que de toute façon leur participation est très faible. Il y a un écart dans l’excellence du doctorat entre SHS et sciences dures où dans ces dernières on parle anglais et on étudie à l’étranger.

Nader HAKIM estime qu’il y a peu d’intérêt à ce que ses doctorants suivent une formation de 10h d’anglais par an ou une formation à la rédaction de CV. Il faudrait valider et donner plus de reconnaissance aux séminaires doctoraux qui existent déjà dans certains centres de recherche. C’est d’ailleurs ce que font nombre d’universités américaines.

Pour finir, l’élection des membres du Conseil de vie universitaire a lieu. Ce sont Théodora VAHINE et Baptiste DELMAS qui sont élue et suppléant pour les doctorants, et Elodie CHAGNEAU et Marie LAMARCHE qui sont élue et suppléante pour le binôme enseignant / BIATSS.

Prochain conseil le 7 juillet à 9h.

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